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L'enfant et les troubles de l'apprentissage

Conférence Information-Débat

Avec Mme Siaud-Facchin, psychologue praticienne.

Compte-rendu de la conférence, réalisé à partir de notes et de questions.

L’enjeu de la réussite sociale est présent dans tous les domaines. La réussite des enfants est une pression exercée aussi bien sur eux que sur leurs parents et leurs enseignants. Lorsque l’enfant échoue, ils ont le sentiment de ne pas être de bons parents et d’avoir échouer eux aussi. Les signes de dysfonctionnement cognitif touchent immanquablement le domaine de la scolarité et les enseignants sont souvent montrés du doigt, lorsqu’un élève présente ces signes-là.

Trois ingrédients sont nécessaires à la réussite de l’enfant et s’ils sont manquants peuvent être synonymes d’échec scolaire : l’estime de soi, la motivation et les compétences ou les difficultés spécifiques de l’enfant.

En ce qui concerne l’estime de soi, il est important que l’enfant ait confiance en ses propres capacités à faire. Ce que nous renvoie le regard de l’autre par rapport à ce que l’on a su faire ou ne pas faire contribue à la réussite ou à l’inverse à l’échec. Pour que l’estime de soi soit positive, il faut soi-même être capable d’investir une estime personnelle.

Il vaut mieux donc avoir une estime de soi élevée qu’un quotient intellectuel élevé, car l’estime de soi va de paire avec la capacité d’apprendre, d’investir un savoir ou un domaine que l’enfant ne connaît pas encore. Aller vers l’inconnu, implique la confiance suffisante qu’on a en soi pour pouvoir se lâcher et aller vers ce quelque chose qu’on ne connait pas. Ainsi, l’estime de soi est nécessaire pour apprendre. Apprendre est quelque chose de courageux, car cela implique l’acceptation de l’inconnu !

Pour apprendre, la mémoire joue un rôle crucial. Il en existe deux types : la mémoire à court terme ou mémoire de travail et la mémoire à long terme. Ce qu’il est important de noter est que la mémoire de travail est très sensible à l’anxiété. Cela explique pourquoi parfois, face à un examinateur, lors d’un contrôle ou même lorsque l’enfant récite ses leçons à sa mère, il peut ne plus se souvenir de rien, avoir une « panne », être complètement désœuvré.

La notion de motivation est un moteur à l’apprentissage, il va lancer l’effort et le maintenir pour atteindre l’objectif désiré. Il existe deux types de motivation : la motivation extrinsèque, qui vient de l’extérieur, et la motivation intrinsèque qui est portée par un intérêt personnel.

Il s’agit de réussir pour réussir. En effet, réussir est lui-même un moteur pour la réussite. Il faut avoir été confronté à une difficulté et finalement à l’atteinte de l’objectif pour se confronter à nouveau à une autre difficulté. On parle de « jubilation cognitive » en terme psy pour désigner la satisfaction de l’intelligence devant la réussite. La réussite est quelque chose de physique, qui se passe au niveau du corps et de ses sens. Le corps va sécréter de l’endorphine lorsqu’il y a jubilation cognitive, qui va faire ressentir une sensation de bien-être, d’apaisement. C’est cela que l’on va rechercher à nouveau. Le cortisol est l’hormone qui gère le stress (entre autre) et sa puissance d’action est beaucoup plus forte que celle de l’endorphine. Lorsque les deux agissent en même temps, l’apprentissage est mis à mal et l’estime de soi aussi.

Enfin en ce qui concerne les compétences, les troubles de l’apprentissage vont venir gêner la pleine compétence de l’enfant. On parle de troubles instrumentaux qui sont des dysfonctionnements et d’authentiques troubles qu’il est nécessaire de diagnostiquer et de rééduquer. La dyspraxie, visio-spatiale et visio-constructive, touche 10% des enfants scolarisés et touche 8 garçons pour 2 filles. La dyspraxie a une incidence directe sur le passage à l’écriture car c’est un trouble de la coordination physio-motrice des gestes organisés en séquence.

Pour prendre un exemple, la marche est quelque chose d’inné, en revanche manger à la cuillère ne l’est pas. Il va s’agir à l’enfant de programmer son cerveau, son corps (sa main et son visage) pour une succession de petits gestes jusqu’à ce que cela devienne automatique. Pour les enfants dyspraxiques, tous les gestes ne deviennent pas automatiques, ainsi la moindre chose à faire (prendre son stylo dans son sac) va lui demander de fournir beaucoup d’efforts, parfois même jusqu’à l’épuisement. Dans le milieu scolaire, ses élèves sont en échec car la mémoire de travail va être saturée par l’effort nécessaire au déchiffrage.

On constate le désarroi des parents devant leur enfant qui « dysfonctionne » et on entend souvent beaucoup d’incompréhension de leur part : « pourquoi ne veut-il pas y arriver ? » Il va s’agir ici dans un premier temps d’arrêter de confondre ce que l’enfant ne veut pas faire avec ce qu’il n’est pas capable de faire. Tous les enfants veulent réussir ! Un enfant qui ne réussit pas est en souffrance.

Dans un deuxième temps, il faudra arriver à aider l’enfant lorsque celui-ci dit qu’il n’en a pas besoin. Comment faire face à un enfant qui a toutes les difficultés du monde à effectuer le moindre exercice ? Il faut surprendre son enfant à bien faire et mettre en avant la toute petite chose qu’il aura réussie à faire. Cela demande beaucoup d’efforts et une attention de tous les instants de la part du parent mais cela va changer son regard sur son enfant.

La principale difficulté va être d’arriver à transformer la spirale de l’échec en une spirale de réussite.

Les difficultés scolaires sont normales ! C’est face aux difficultés que l’enfant va mobiliser ses ressources et mettre à l’épreuve son savoir.

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