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La solitude de l'aidant

Débat

 

Animé par Michèle Guimelchain-Bonnet, psychologue. Une dizaine de personnes ont participé au débat dont des proches ou parents de personnes handicapées et/ou malades et/ou âgées dépendantes, des psychologues, des professionnels de maisons de retraite.

 

Le thème proposé est un point qui peut concerner tout le monde à un moment de sa vie. L’aidant dans le combat qu’il mène auprès de la personne qu’il aide peut se trouver confronté à une solitude qui le met en souffrance. En effet, la position de l’aidant devient douloureuse à partir du moment où il ne se sent pas ou plus entouré et qu’il se sent incompris et seul dans son combat.

 

Dans le mot « solitude », il est important de faire la part de ce qui vient de nous (si c’est l’aidant lui-même qui inconsciemment accède à la solitude) et de ce qui vient de l’autre (dans le cas où l’entourage laisse l’aidant seul dans sa démarche). Nous verrons que plusieurs éléments distincts peuvent être l’expression d’un sentiment de détresse traduit par la solitude. La psychologue propose le débat selon quatre axes.

 

Comment ne plus régresser mais avancer ?

 

Le premier point dont parle la psychologue est celui de la douleur, forcément présente dans la situation dans laquelle vit l’aidant. La douleur emmure les personnes qui souffrent. Cette douleur (physique ou psychologique) isole et rend seul. Le repli sur soi est une défense que l’on va mettre en place dans une situation difficile à gérer, afin de se protéger en reprenant des forces à l’abri des tensions. Une régression peut parfois en entraîner une autre jusqu’à amener une personne dans un enfermement et/ou un manque d’ouverture. Cela se traduit par une difficulté, lorsqu’une personne souffre, à entrer en relation avec l’autre.

 

Le deuxième point traite de la responsabilité de l’aidant. La culpabilité ressentie par la personne qui aide, va souvent de paire avec le sentiment de responsabilité excessive envers la personne aidée. Lorsque la personne qui aide a l’impression que toutes ses actions sont « mauvaises ou mal réalisées », elle a un sentiment de « faute », due aux exigences qu’elle s’impose. Pour être efficace sur le long terme, ne doit-on pas se donne le droit à l’erreur ?

 

Comment laisser un autre entrer dans son quotidien ?

 

Le troisième point aborde la capacité de l’aidant à s’isoler par lui-même. L’aidant pense automatiquement qu’il est le seul à savoir faire correctement les tâches à effectuer au quotidien. Il va ainsi, repousser toute aide venant de l’extérieur. A force, les propositions d’aide des voisins ou de l’entourage ne se représentent plus forcément.

 

Le quatrième et dernier point expose le sentiment que peuvent ressentir l’aidant ou l’entourage de la personne malade ou en difficulté à être totalement étranger à la souffrance de la personne aidée. Seulement, comment appréhender quelque chose de la douleur de la personne qu’on aime et qui souffre ? Face à la douleur morale, physique ou psychologique, on est dans l’incapacité de mesurer la souffrance, de la sentir/ressentir et de l’appréhender. L’entourage a l’impression d’être impuissant vis-à-vis de la personne qui est en souffrance. Cette impuissance, quand elle est mal acceptée, conduit parfois à la fuite de l’entourage, désœuvré.

 

Les personnes présentent au débat se demandent alors « que faire ? » et « y-a-t-il quelque chose à faire ? ». La seule chose à faire, c’est être là. Rassurer et empêcher la crainte, c’est redonner des contours à la personne qui souffre. Etre « seulement » assis à côté de quelqu’un qui a mal, c’est l’empêcher d’avoir peur.

 

D’autre part, comment faire pour se préserver sans abandonner la personne, qui souffre d’une maladie psychique envahissante, qui conduit à l’épuisement et l’impuissance de la personne qui aide ? Il s’agit d’évaluer repérer l’intensité de l’implication et de ses conséquences afin de ne pas hésiter à demander de l’aide.

 

L’aidant n’est JAMAIS seul. Il y a toujours des possibilités de se faire aider. Pour ne pas se laisser aller au-delà de ses propres limites, il est important de laisser l’autre, un tiers, entrer dans la relation aidé/aidant. Faire venir ou laisser entrer quelqu’un de l’extérieur au sein de la relation c’est permettre à cette relation ou à la situation conflictuelle de s’aérer pour prendre plus facilement de hauteur et repenser la relation.

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